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Quelles sont les imprimantes 3D SLS du marché ?

Publié le 14 juillet 2022 par Mélanie W.
imprimantes 3D SLS

La technologie de frittage sélectif par laser – ou SLS – repose sur la fusion d’une poudre plastique à l’aide d’un laser. Historiquement, le procédé était relativement peu accessible car les machines restaient chères et assez lourdes à utiliser. Mais depuis quelques années, le marché des imprimantes 3D SLS s’est ouvert, avec plusieurs solutions dites de bureau qui facilitent l’intégration de la fabrication additive. Aujourd’hui, le SLS est largement utilisé par les industries automobile, des biens de consommation, du design ou encore du médical. Davantage de matériaux commencent également à se développer – on connaît les classiques PA11, PA12, TPU mais on peut aussi évoquer le PP. Quoi qu’il en soit, le procédé est prisé par de nombreux professionnels et industriels et c’est pour cela que nous revenons aujourd’hui sur les principales imprimantes 3D SLS du marché : quels sont les fabricants derrières ces solutions et quelles sont les fonctionnalités offertes ? Les machines, de bureau ou industrielles, sont classées par ordre alphabétique (nom du fabricant).

Les imprimantes 3D SLS de bureau

Fuse 1 de Formlabs

Fondée aux États-Unis en 2011, Formlabs développe des imprimantes 3D professionnelles à des prix abordables. L’entreprise s’est fait connaître pour ses solutions basées sur la stéréolithographie, mais depuis 2017, elle a annoncé son entrée sur le marché du frittage de poudre, qu’elle a concrétisé début 2021 avec le lancement de l’imprimante 3D SLS Fuse 1. Cette machine est capable d’imprimer des pièces en nylon (PA12 et PA11) avec une épaisseur de couche minimale de 0,1 mm et un volume d’impression maximal de 165 x 165 x 320 mm. Avec un prix relativement bas, elle offre aux utilisateurs la possibilité de fabriquer et de produire des prototypes au sein de leur propre entreprise. Depuis ce premier lancement réussi, Formlabs a annoncé une deuxième imprimante 3D SLS, la Fuse 1+ 30W, qui se veut plus rapide mais aussi compatible avec du nylon chargé en fibres de carbone.

imprimantes 3D SLS

Crédits photo : Formlabs

Gravity de Wematter

Wematter est un fabricant suédois qui a développé une imprimante 3D SLS de bureau baptisée Gravity. Grâce à sa forme compacte, elle s’intègre parfaitement à n’importe quel environnement de travail – elle porte en effet le marquage CE pour une utilisation dans un bureau, laboratoire, atelier ou hôpital. Gravity offre un volume d’impression de 300 x 300 x 300 mm et une vitesse de 12 mm par heure. Elle est équipée d’un écran tactile ainsi qu’un système de filtration de l’air HEPA pour garantir un certain niveau de sécurité pour l’utilisateur. Ce dernier peut aussi compter sur une gestion optimisée des matériaux (PA11 et PA12) grâce à un système breveté qui permet de stocker et de recycler la poudre directement à l’intérieur de la machine. Enfin, sachez que cette imprimante 3D SLS peut s’accompagner d’une machine complémentaire, Atmosphere, qui vient contrôler l’intérieur de la chambre d’impression afin d’améliorer les propriétés finales des pièces.

imprimantes 3D SLS

De gauche à droite : L’unité Atmosphere, l’imprimante Gravity, la solution de post-traitement Density (crédits photo : Wematter)

Lisa Pro de Sinterit

Sinterit est une entreprise fondée en Pologne en 2014, qui est spécialisée dans le développement d’imprimantes 3D SLS. En 2015, la société a présenté sa première solution de bureau, baptisée Lisa. Dans la version actualisée de l’imprimante, Lisa Pro, Sinterit a ajouté de nouvelles fonctionnalités. Elle intègre un système d’atmosphère d’azote dans la chambre, qui empêche l’oxydation pendant le processus d’impression et améliore ainsi la qualité des pièces imprimées. En termes de matériaux, elle offre une compatibilité avec deux polyamides, quatre élastomères et un polypropylène, en plus du PA12 Smooth et du PA11 Onyx. Elle utilise un laser à diode de 5W et son volume d’impression est supérieur de 73%, atteignant 150 x 200 x 260 mm. En outre, elle est équipée de Sinterit Studio, un logiciel intégré qui aide l’utilisateur dans le processus d’impression. .

 

imprimantes 3D SLS

Crédits photo : Sinterit

S2, l’imprimante 3D SLS de Sintratec

Sintratec est un fabricant d’imprimantes 3D suisse, spécialisé dans le développement et la production d’imprimantes 3D SLS. La Sintratec S2 présente des processus automatisés et 3 modules : la station de frittage laser (LSS), qui se compose de 8 zones de chauffage permettant une finition de surface de haute qualité ; un chariot contenant la poudre appelé Material Core Unit (MCU) ; une machine permettant de retraiter facilement la poudre usagée appelée Material Handling Station (MHS). La solution modulable dispose également d’une caméra 4K intégrée pour l’observation de l’impression 3D à distance et d’un grand écran tactile pour un contrôle intuitif du processus d’impression. Le volume d’impression maximal est de 160 x 160 x 400 mm et elle est compatible avec des matériaux tels que le PA12 et le TPE. Cette solution tout-en-un de Sintratec réduit les temps d’arrêt et permet des changements de matériaux et un nettoyage rapides.

Crédits photo : Sintratec

SnowWhite 2 de Sharebot

SnowWhite 2 est une imprimante 3D professionnelle qui utilise la technologie de frittage laser. Sortie à l’été 2020, cette machine a été développée par le fabricant italien Sharebot, et constitue une nouvelle version améliorée de son imprimante 3D SnowWhite. Grâce à son laser CO2, SnowWhite 2 peut utiliser plusieurs poudres thermoplastiques, comme le PA12 et le TPU, et elle prend également en charge les poudres spéciales chargées d’autres particules de matériaux, comme l’aluminium, le verre ou le carbone. En outre, la SnowWhite2 dispose d’une interface logicielle améliorée qui comprend des profils d’impression personnalisés et des paramètres ouverts. Cette machine SLS utilise le slicer Simplify3D et peut être connectée via Ethernet.

Crédits photo : SnowWhite

 

Les imprimantes 3D SLS industrielles

sPro 230 de 3D Systems

Comme vous pouvez l’imaginer, le géant américain de l’impression 3D 3D Systems dispose de plusieurs imprimantes 3D SLS à travers ses gammes ProX et sPro. Nous voulons porter votre attention spécifiquement sur la sPro 230. Cette imprimante SLS de grande capacité a été conçue pour la production de pièces thermoplastiques résistantes et durables. La machine est compatible avec le nylon – PA 11 et PA 12 mais aussi avec des matériaux composites. Avec un volume d’impression de 550 x 550 x 750 mm, les utilisateurs pourront fabriquer des pièces de grande taille en une seule fois (750 mm de long) ou produire des pièces imprimées en 3D de petite et moyenne taille en volume. En outre, la machine dispose d’un certain nombre de fonctionnalités intéressantes telles que l’imbrication automatisée de pièces en 3D.

imprimantes 3D SLS

L’une des solutions industrielles de 3D Systems (crédits photo : 3D Systems)

L’imprimante 3D SLS EP-P3850 d’Eplus3D

L’EP-P3850 a été initialement lancée et commercialisée par le fabricant chinois Shining 3D, jusqu’à ce que sa filiale Eplus3D, qui était responsable de la création de la plupart des imprimantes industrielles Shining 3D, devienne une marque indépendante. L’EP-3850, qui était déjà l’une des principales imprimantes 3D SLS de l’ancienne marque, est une solution multifonctionnelle destinée à divers usages. La machine utilise un laser comme source d’énergie pour fritter les matériaux, qui comprennent notamment le nylon, le polypropylène ou le TPU. L’appareil est doté d’un cylindre de formage intégré et amovible qui permet d’accroître l’efficacité de la fabrication tout en réduisant le temps d’attente. La machine est compatible avec le système d’exploitation Windows 7 ; son volume de construction maximal est de 380x380x500 mm et l’épaisseur des couches est comprise entre 0,08 et 0,3 mm.

La machine EP-P3850 (crédits photo : Eplus3D)

L’imprimante 3D SLS EOS P 810

Vous avez certainement déjà entendu parler d’EOS. Le fabricant allemand d’imprimantes 3D est présent dans le secteur depuis près de 30 ans et est un pilier de l’impression 3D industrielle qui se concentre notamment sur la fusion laser sur lit de poudre de polymères et de métaux. Nous souhaitons mettre en avant l’une des nouvelles machines de la société, l’EOS P 810. C’est une imprimante 3D SLS d’un volume d’impression de 700 x 380 x 380 mm, précise et rapide. L’imprimante est conçue pour créer des pièces en polyéthercétone (PEKK) renforcé en fibre de carbone, HT-23. La combinaison de l’un des polymères les plus résistants et de 23 % de fibres de carbone permet de créer des pièces d’une excellente solidité et d’un faible poids, capables de résister à des températures élevées. Sans oublier que le matériau est ignifuge et résistant aux UV et qu’il répond aux normes aérospatiales (FAR 25.853) et de mobilité (EN 45545). L’entreprise affirme que la machine est le premier système d’impression 3D qui peut être utilisé pour la production en série de pièces composites exigeantes.

Crédits photo : EOS

La gamme 403P de Farsoon

La gamme Farsoon 403P propose des imprimantes 3D SLS industrielles fabriquées par l’entreprise éponyme, Farsoon, basé en Chine. Elle offre 4 configurations différentes : la FS403P, la HS403P, la SS403P et la HT403P. Les quatre versions ont certaines propriétés différentes, telles que la température maximale de la chambre et le volume d’impression. Les imprimantes 3D de la gamme Farsoon 403P sont équipées d’un système de contrôle de température intelligent à 8 zones et de scanners 3D intégrés de haute précision pour des impressions 3D de qualité. Cette solution d’impression 3D industrielle combine une vitesse de numérisation allant jusqu’à 15,2 m/s avec un roller haute efficacité et un système pratique de cartouche de poudre amovible, offrant ainsi une productivité accrue et un prix par pièce plus bas.

EP-P3850 de Shining 3D

Le fabricant chinois Shining 3D est connu pour offrir des solutions de numérisation 3D dans le monde entier. Cependant, il développe également des machines industrielles avec différentes technologies de pointe. L’une de ses principales imprimantes SLS est l’EP-P3850, qui est basée sur l’utilisation d’un laser comme source d’énergie pour le frittage de matériaux tels que le nylon, le polypropylène ou le TPU. Elle intègre un cylindre de formage amovible pour augmenter l’efficacité de la fabrication, tout en réduisant le temps d’attente. La machine est compatible avec le système d’exploitation Windows 7 ; son volume d’impression maximal est de 380x380x500 mm et son épaisseur de couche est comprise entre 0,08 et 0,3 mm. L’EP-P3850 est une imprimante 3D très adaptée à de nombreuses applications, notamment dans l’industrie automobile.

EOS P 500

Le fabricant allemand EOS est un spécialiste de la fabrication additive depuis bientôt 30 ans et est l’un des pionniers des technologies SLS et DMLS. Il a développé plusieurs imprimantes 3D qui reposent sur la technologie de frittage laser dont le modèle EOS P 500, une imprimante industrielle qui pourrait atteindre une vitesse d’impression de 0,6 m/s. Selon le fabricant, les lasers de 70 watt permettraient de réduire le coût d’une pièce de 30%. Son modèle possèderait un volume d’impression de 500 x 330 x 400 mm avec la possibilité d’imprimer plusieurs pièces en même temps. Elle est capable d’imprimer en 3D avec des matériaux plus complexes, tels que la poudre de polyamide blanche, le PEKK ou le nylon.

QLS 820 de Nexa3D

La série d’imprimantes 3D QLS- a été créée à l’origine par NXT factory, qui a développé la technologie innovante Quantum Laser Sintering (QLS). Lorsque la société californienne Nexa3D a racheté NXT Factory, elle a poursuivi la gamme qui comprend notamment la QLS 820. Selon le fabricant, ce système est quatre fois plus rapide que les autres imprimantes 3D SLS, imprimant à une vitesse de 4200 cm cubes par heure, et offrant un volume de construction de 350 x 350 x 400 mm. En outre, la résolution Z de ce système est de 50-200 microns. Développé pour concurrencer les technologies de moulage par injection, ce système est compatible avec des plastiques techniques tels que le nylon ou le PC et fonctionner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 grâce à ses capacités entièrement automatisées.

La QLS 820 de Nexa3D (crédits photo : Nexa3D)

La Promaker P1000 S

La ProMaker P1000 S est une imprimante 3D industrielle SLS. Elle a été développée par le fabricant français Prodways, spécialisé dans l’impression 3D industrielle et professionnelle. Le grand plateau d’impression (300 × 300 × 360 mm) et la vitesse maximale de 1,4 l/h de la ProMaker P1000 S permettent de produire des pièces en masse à un coût abordable. L’imprimante est donc idéale pour se lancer dans la production industrielle via la technologie SLS, car elle offre le rapport prix-volume le plus bas de sa catégorie. Elle est également équipée d’un scanner de marque Raylase et d’un laser 30 W de haute qualité, et dispose d’une fonction dite de « slicing on the fly » qui permet de modifier la production à tout moment.

imprimantes 3D SLS

L’imprimante 3D SLS du fabricant français (crédits photo : Prodways)

L’imprimante 3D SLS S100 de Sindoh

La S100 du fabricant Sindoh est un système de frittage laser polymère entièrement ouvert et flexible, qui se distingue par sa facilité d’utilisation et d’entretien, ainsi que par les packs de matériaux et les fonctions de maintenance à distance proposés. L’imprimante est la première machine disponible dans le commerce à utiliser le dernier matériau 100% recyclable de Materialise, Bluesint PA12. Cette technologie permet de réutiliser presque 100% de la poudre pour fabriquer de nouvelles pièces. La Sindoh S100 augmente ainsi considérablement l’efficacité des ressources du frittage laser. Sachez que l’imprimante 3D SLS propose un volume d’impression généreux de 510 x 510 x 500 mm et de deux lasers.

La solution de Sindoh (crédits photo : Sindoh)

MfgPro236 xS de XYZPrinting

Le fabricant asiatique XYZPrinting s’est concentré, il y a encore quelques années, sur le développement de machines basées sur la technologie FDM. En 2017, elle a retourné son activité et a décidé de s’ouvrir au marché de la fabrication additive industrielle, lançant ainsi sa gamme de produits MfgPro, basée sur des procédés lit de poudre. Nous mettons aujourd’hui en avant l’imprimante 3D MfgPro236 xS, une solution industrielle destinée aux professionnels des secteurs de l’aérospatiale et de l’automobile, ainsi qu’à ceux qui ont besoin d’un prototypage avancé. Avec un volume d’impression maximal de 230 x 230 x 250 mm, cette imprimante 3D SLS pèse 425 kg et est compatible avec les logiciels XYZprint AM et Buildware. Sur le plan technique, la machine intègre un système de contrôle interne des gaz et un laser à fusion CO2 de 60W. En bref, elle est idéale pour les industries qui cherchent à développer des pièces d’utilisation finale à haute performance mécanique.

Crédits photo : XYZprinting

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