La montée en puissance de l’impression 3D au sein de Renault Group

Il y a quelques mois Renault Group nous ouvrait ses portes. Depuis, le service d’impression basé à Flins sur un espace de 500 mètres carrés, a continué son expansion, répondant à des demandes de multiples industries comme la mobilité ou la défense. Mais comment Renault Group continue-t-il à se développer sur le marché de l’impression 3D ?

Le constructeur automobile a développé un pôle entièrement centré sur les dernières technologies de fabrication additive. C’est une ressource stratégique pour l’entreprise française par laquelle elle assure la production de prototypes, d’outils d’aide à l’assemblage ou de pièces de série pour l’ensemble de ses véhicules, intégrant aussi bien les modèles abordables de chez Dacia, les utilitaires professionnels ou les modèles plus sportifs de chez Alpine.

La nouvelle Alpine (crédits photo : Renault Group)

À titre d’exemple, les équipes du centre de Renault Group fabriquent le cache rétroviseur intérieur de la nouvelle Alpine A110 R, une série limitée à 900 exemplaires. En s’appuyant sur ses solutions de fabrication additive, le groupe a pu conserver la qualité et l’esthétisme de la marque de sport, à un prix très compétitif.

La montée en puissance de Renault Group sur le secteur de l’impression 3D s’illustre aussi bien par le développement d’un parc machines cohérent que par la typologie des derniers projets réalisés, tournés vers l’ultra-personnalisation et la production en série.

Des machines de post-traitement industrielles

Dans cette optique de renforcement de son parc, le centre d’impression s’est équipé de nouvelles solutions de post-traitement, notamment d’une machine de coloration par bain de teinte. Développée par DyeMansion et compatible avec les solutions d’impression de HP, celle-ci permet de teindre les pièces imprimées et offre une meilleure résistance à la lumière, à la chaleur et aux rayures. La couleur a également une meilleure tenue dans le temps. L’avantage d’un tel procédé est qu’il est répétable et automatisé, deux facteurs clés pour le groupe industriel français.

Premières pièces teintes grâce à la machine DyeMansion (crédits photo : Renault Group)

En plus de cette machine de coloration, le centre d’impression 3D de Renault Group comprend un système de dépoudrage automatique. Le dépoudrage est une étape de nettoyage essentielle quand on utilise des procédés à base de poudre mais qui peut s’avérer relativement chronophage. Afin de gagner en efficience opérationnelle, Renault Group a donc investi dans une machine d’AM Solutions qui lui permet de réaliser des opérations de finition de surface après la phase de coloration des pièces imprimées. Celles-ci présentent une meilleure homogénéité et une tenue de teinte plus longue, deux critères essentiels pour les clients du groupe.

Les solutions de post-traitement du constructeur automobile (crédits photo : Renault Group)

Vers la production de pièces en série

Si on s’intéresse désormais aux projets internes, citons l’exemple de la nouvelle Alpine A110 R, fraichement commercialisée. C’est un véhicule produit en 900 exemplaires capable de passer de 0 à 100 km/h en seulement 3,9 secondes. Elle propose une meilleure aérodynamique et une plus grande légèreté de par l’utilisation de fibres de carbone, que ce soit dans son capot avant, son aileron arrières, ses jupes latérales ou encore sa lame avant. Sur ce nouveau modèle, la lunette arrière est opaque et ne nécessite plus le montage d’un rétroviseur intérieur. Alpine a donc imaginé une pièce pour le remplacer et a fait appel au centre d’impression 3D pour la produire : il s’agit d’un cache rétroviseur imprimé en 3D en PA12 sur une machine HP, sans agent de fusion cancérogène, mutagène ou toxique. La pièce a été spécifiquement conçue pour la fabrication additive, avec une texture design directement intégrée au composant. Puis, le cache rétroviseur a été peint par l’équipe et livré dans des délais réduits. L’alternative était en effet de produire ce composant via l’injection plastique en Chine. Au total, 8 semaines ont été gagnées sur le planning d’industrialisation et l’emprunte carbone a été divisée par 100 !

Le cache rétroviseur imprimé en 3D (crédits photo : Renault Group)

Younesse Khalil, responsable d’exploitation du centre d’impression 3D, conclut : « Nos dernières réalisations ont confirmé l’intérêt porté par les clients externes pour notre savoir-faire industriel, notre qualité de fabrication « automobile » et nos prix de vente compétitifs. Nos clients les plus récents nous viennent du secteur de la mobilité, d’autres du secteur de la défense. L’un de nos clients est installé en Turquie, démontrant encore une fois notre compétitivitéChaque membre de l’équipe maîtrise toute la chaîne de valeur, de la conception à la finition de pièces polymères. Cette polyvalence est un atout pour fournir des réponses très optimisées aux professionnels de diverses industries : start-up, petites et moyennes entreprises, grands groupes industriels. »

L’un des objectifs de Renault Group en 2023 est donc de renforcer son offre de services vers l’extérieur et d’adresser des secteurs clés, comme les industries de la lunette, de la chaussure et de la maroquinerie. N’hésitez pas à contacter directement l’équipe Renault Group à l’adresse 3d.refactory@renault.com ou cliquez ICI pour en savoir plus sur le centre d’impression.

Lunettes imprimées en 3D et teintées par le centre d’impression 3D (crédits photo : Renault Group)

Que pensez-vous des capacités d’impression 3D de Renault Group ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.
Tags: Renault

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