Tout ce qu’il faut savoir sur le slicer IceSL
L’impression 3D a considérablement transformé divers secteurs, offrant la possibilité de donner vie à des objets complexes et personnalisés à partir de simples fichiers numériques. Cependant, pour donner vie à ces créations, l’utilisation d’un logiciel de tranchage – ou slicer en anglais – est indispensable. Il permet de découper précisément le modèle en couche successives et de générer des supports d’impression lorsque cela est nécessaire. Cette opération, influe directement sur la qualité finale de l’impression 3D. Créé en 2012, IceSL se distingue en tant que slicer gratuit développé par l’équipe MFX (Matter from Graphics).
MFX est une équipe de recherche regroupant des experts d’Inria, de l’Université de Lorraine et du CNRS qui travaille au sein du laboratoire LORIA. Leur principal objectif est de relever les défis liés à la complexité des formes, en mettant l’accent sur les domaines de l’infographie et de la fabrication additive. Ce logiciel polyvalent est compatible avec les systèmes d’exploitation Windows et Linux et a été développé pour les imprimantes 3D FDM et DLP. Par ailleurs, il propose 3 versions différentes : IceSL-slicer, IceSL-forge, et SliceCrafter.
Les différentes versions de IceSL
IceSL-Slicer est une version axée uniquement sur le découpage. Elle prend en charge divers formats de modèles 3D (tels que STL) ou des scripts de géométrie pour générer des instructions d’impression, telles que le G-code. Cela inclut également la possibilité de créer des images pour les imprimantes DLP. En tant que logiciel de tranchage complet, IceSL-Slicer offre des fonctionnalités innovantes, notamment le remplissage progressif, pour une préparation précise des modèles avant l’impression.
IceSL-forge se distingue en tant que version la plus complète et puissante du logiciel. Allant au-delà de sa fonction première de slicer, IceSL-forge intègre également des fonctionnalités de modélisation. Cette combinaison de modélisation et de tranchage offre une flexibilité pour créer des formes complexes et personnalisables. La modélisation 3D s’effectue à l’aide de scripts utilisant un langage basé sur Lua. L’avantage d’IceSL-forge réside dans sa capacité à découper et générer les instructions nécessaires à une imprimante 3D (par G-code), éliminant ainsi la nécessité de créer un maillage. Cette approche simplifie le processus de préparation des modèles avant l’impression, offrant une solution plus efficace et adaptable pour les utilisateurs avancés et professionnels de l’impression 3D.
Enfin, SliceCrafter est une version en ligne du logiciel de tranchage. Bien qu’il soit moins puissant que IceSL-slicer, il fonctionne entièrement à partir du navigateur web, offrant ainsi la possibilité de l’utiliser de n’importe où sans nécessiter d’installation.
Les principales caractéristiques du slicer IceSL
Comme la plupart des logiciels de tranchage disponibles sur le marché, IceSL propose les fonctionnalités standard telles que le déplacement et le placement des modèles, ainsi que la sélection de l’imprimante. Cependant, il se distingue par des options avancées telles que la possibilité de définir des paramètres de hauteur de couche variables. De plus, IceSL intègre un algorithme de découpage adaptatif qui ajuste automatiquement l’épaisseur de la couche en fonction du nombre de tranches désiré. Il propose également une caractéristique de remplissage progressif. Les utilisateurs peuvent ajuster la densité de remplissage, déterminant ainsi le pourcentage d’intérieur de l’objet qui sera rempli de matériau. Un pourcentage plus élevé signifie que l’intérieur sera plus dense, tandis qu’un pourcentage plus bas va créer un intérieur plus creux. Cette fonctionnalité offre des avantages en termes d’économie de temps et de matériau, permettant une flexibilité d’élasticité, particulièrement adaptée à l’impression avec des filaments flexibles.
D’autres fonctionnalités enrichissent également l’utilisation. Pour une impression optimale et pour préserver la qualité des pièces imprimées, une attention particulière a été portée au développement d’un algorithme de support avancé. Celui-ci vise à minimiser la quantité de support nécessaire, adoptant une approche novatrice qui combine des éléments des supports traditionnels avec ceux de type « arbres ». Cette méthode permet d’obtenir des résultats plus efficaces tout en réduisant les besoins en support. Pour finir, une toute nouvelle technique d’impression couleur 3D a été introduite, offrant la possibilité de créer des dégradés. Cette innovation élargit considérablement les possibilités des imprimantes à filament traditionnelles.
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*Crédits photo : IceSL
Bonjour, j’ai lu avec grand intérêt votre article et me suis empressé de tester le Slicer IceSl.
Première impression: prise en main très facile. Le paramètrage est également clair et les infobulles en français pour expliquer chaque paramètre et très appréciable.
Premières remarques cependant :
– Le bouton droit (menu contextuel) n’est pas exploité !?
– Certaines boites de dialogue ne peuvent pas être fermée (Tweaks par exemple)
– Les valeurs des paramètres se font en faisant glisser un curseur mais la saisie précise par le pavé nuémrique n’est pas possible, c’est bien dommage pour la précision des paramètres.
A la décharge du produit, je n’ai pas encore lu toute la doc ce n’est donc qu’une première impression à chaud.
Globalement une belle réussite.
Manque plus qu’une documentation en français et ce sera vraiment parfait.
Ouaouhh alors autant icesl-slicer est simple et pratique autant icesl-forge est complexe à utiliser.
Franchement écrire :
polygon1 = { v(10,10), v(-10,10), v(-10,-10), v(10,-10), v(10,10) } — Solide
polygon2 = { v(0,6), v(6,-6), v(-6,-6), v(0,6) } — Creux
dir = v(0,0,10)
emit( union(
linear_extrude_from_oriented(dir, polygon1),
linear_extrude_from_oriented(dir, polygon2)
) )
pour extruder un triangle dans un cube, c’est quand même pas simple surtout quand on connaît la simplicité des interfaces graphiques comme Sketchup, fusion360 ou Shapr par exemple.
J’ai suivi les tutos de base, j’ai testé, ça marche mais c’est franchement pas ouf. Impossible de mémoriser de telles instructions.
Un modélisateur a besoin de se concentrer sur sa création pas sur un plat de spaghettis de code.
Je sais, ce commentaire n’est pas très sympa pour les concepteurs mais, les gars, faut vraiment penser aux utilisateurs et là c’est pas le cas.
Dommage