#Startup3D : Rosotics et la plus grande imprimante 3D métal du monde
Basée aux Etats-Unis, la startup Rosotics s’est spécialisée dans le développement d’équipements 3D, et plus particulièrement dans la fabrication additive métallique. Son objectif ? Proposer aux industriels la plus grande imprimante 3D métal jamais imaginée sur le marché actuel. Baptisée M1, celle-ci est une plateforme de fabrication qui offre des volumes impressionnants – de deux mètres de diamètre à 10 mètres de hauteur. Elle est capable de concevoir des pièces aussi imposantes que des carénages ou des réservoirs, répondant aux exigences de secteurs comme l’aérospatiale, le naval ou encore l’énergie. Nous avons posé quelques questions à son CEO, Christian LaRosa afin d’en savoir plus sur le fonctionnement de cette machine et les ambitions de Rosotics.
3DN : Pouvez-vous vous présenter ainsi que Rosotics ?
Bonjour, je m’appelle Christian. Je suis le CEO et l’architecte produit de Rosotics, une société de R&D en robotique industrielle et en fabrication financée par du capital-risque qui développe et exploite des systèmes de fabrication additive métallique à grande échelle pour la production de matériel structurel massif (comme les réservoirs, les dômes, les carénages et les étages intermédiaires des fusées). Notre système, le M1, est déployé en tant que plus grande imprimante 3D métallique disponible dans le commerce au monde, et sert les industries aérospatiales, énergétiques et marines.
3DN : Pourquoi avez-vous décidé de créer Rosotics ?
Rosotics a été fondée dans le but de permettre l’utilisation de l’impression 3D dans l’industrie lourde. Notre industrie, à petite échelle, a progressé très rapidement au cours de la dernière décennie et a révolutionné la façon dont les pièces et les composants sont fabriqués. Nous pensons que le segment à grande échelle doit également être en mesure d’accéder aux capacités de l’impression 3D, dans les matériaux et les seuils de performance qu’il traite tous les jours, et nous avons développé une plateforme expressément pour permettre cette capacité.
3DN : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre plateforme de fabrication ? Qu’est-ce qui la rend unique ?
De nombreuses entreprises de fabrication additive ont des définitions différentes du terme « grande échelle ». La nôtre est très claire : nous n’utilisons pas le mot « pièces », nous imprimons des « structures », car le système fonctionne à un débit massique très élevé pour imprimer du matériel très lourd. Notre plateforme, la M1, est la plus grande imprimante 3D métallique disponible dans le commerce au monde. Elle imprime des pièces de 2 mètres de diamètre à plus de 10 mètres de hauteur et de diamètre. Au cœur de notre plateforme se trouve un processus à induction développé en interne, qui n’utilise aucune sorte de laser, ce qui permet une vitesse d’impression volumétrique nettement plus élevée et un fonctionnement beaucoup moins encombrant en termes d’infrastructure et de consommation d’énergie. L’approche RIME (Rapid Induction Mass Extreme) permet également de traiter des fils disponibles dans le commerce, ce qui élimine la nécessité d’utiliser des poudres métalliques dangereuses, tout en maintenant le même niveau de performance de qualité aérospatiale.
3DN : Quels sont les secteurs que vous ciblez plus particulièrement ?
La M1 est conçue pour fournir la capacité de fabrication additive non seulement de matériel aérospatial, mais aussi d’éoliennes, de navires ou de toute structure métallique suffisamment difficile qui serait traditionnellement usinée ou forgée. Notre plateforme est qualifiée pour assurer la majeure partie, voire la totalité, de la production structurelle primaire de ces échelles en une seule plateforme automatisée. Il s’agit là d’une capacité généralement offerte par plusieurs systèmes d’outillage indépendants.
3DN : Comment voyez-vous la fabrication additive métal dans 10 ans ?
Nombreux sont ceux qui considèrent l’impression 3D comme un secteur ayant atteint son apogée il y a plusieurs années, alors que ce n’est pas le cas. Les avantages de l’impression 3D n’ont pas encore été atteints ; c’est lorsque vous êtes en mesure d’accélérer ce qui était traditionnellement de 3 à 4 ans de campagnes d’essai fondées sur des délais très longs de fabrication sur mesure, à moins d’un an. Ce que cette industrie permettra, dès l’émergence de capacités d’impression à grande échelle accessibles, c’est une forme d’optimisation de la fabrication jamais vue depuis l’époque d’Henry Ford et de la première chaîne de montage.
3DN : Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Nous apprécions les entrepreneurs. Si vous vous efforcez de construire, ou si vous travaillez déjà sur un produit révolutionnaire qui pourrait être accéléré par la M1, nous serions ravis d’entrer en contact avec vous.
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*Crédits de toutes les photos : Rosotics