Les scanners 3D au service du secteur dentaire
Après une expérience au sein de plusieurs laboratoires dentaires, Mihai-Catalin Palincas se lançait il y a près de 2 ans en indépendant en ouvrant sa propre structure dénommée AC Sourire. Installé à Paris, il travaille désormais pour le compte de praticiens orthodontistes intéressés par ses services de numérisation 3D.
Principal avantage pour ses clients, la possibilité de digitaliser leurs empreintes et de les stocker sur un serveur virtuel. Un gain de place considérable pour ces praticiens obligés de conserver au minimum 10 ans les modèles de leurs patients. Bien sûr, le fichier numérique leur permet plus de flexibilité et une meilleure estimation du traitement à réaliser en accédant à plusieurs vues directement depuis leur ordinateur.
Un accompagnement dans le choix du scanner 3D
Pour s’équiper, le prothésiste s’est rapproché il y a quelques mois de Jean-Michel Delanoy de la société Machines-3D, rencontré lors d’un salon dédié au dentaire dans la région de Lille. Après une écoute de ses besoins de production il l’a orienté vers le modèle AutoScan-DS200+ du fabricant Shining3D qui repose sur une technologie de lumière bleue structurée. Contrairement aux technologies de triangulation laser ou de lumière blanche, la lumière bleue permet de s’affranchir des perturbations extérieures comme le scintillement de néons ou les changements de luminosité.
Le choix a également reposé sur « son faible prix en comparaison aux autres modèles du marché, avec l’absence d’une licence annuelle à payer, sa vitesse de scan, moins d’une minute seulement pour numériser une mâchoire, et enfin la qualité des scans avec une résolution sous la barre des 0.015 mm » commente le dirigeant.
Les étapes nécessaires à la numérisation 3D
Après avoir reçu une formation de la part des équipes de Machines-3D et une calibration initiale de l’équipement, le prothésiste était prêt à utiliser son scanner 3D. Un processus qui débute par la réception des empreintes physiques en alginate réalisées par l’orthodontiste (les négatifs de la mâchoire du patient). L’utilisateur renseigne alors le numéro du dossier, le nom du patient et du praticien directement depuis DentalScan, le logiciel du scanner 3D.
La seconde étape pour le prothésiste consiste à couler les modèles bruts en plâtre des deux arcades. Ceux-ci sont ensuite déposés successivement au sein de la plateforme du scanner 3D afin de réaliser 3 passages : un scan des arcades l’une sur l’autre, un scan de la partie inférieure et un scan de la partie supérieure. Cette dernière étape de numérisation 3D est réalisée en moins d’une minute et permet d’obtenir le modèle complet de la mâchoire en occlusion, au format STL, avec à la clé la possibilité de l’imprimer en 3D en fonction de la demande du client.
Dernière étape, le fichier est finalement retravaillé sur le logiciel Maestro3D afin de le nettoyer, de créer un socle virtuel, de mesurer les distances entre les dents, les dimensions de celles-ci, de mesurer l’occlusion, de réaliser des découpes… et plus globalement de préparer le modèle numérique afin d’établir un plan de traitement d’orthodontie.
« L’apparition de l’impression 3D et des scanners 3D est une véritable évolution pour l’univers dentaire. Les nouvelles méthodes de fabrication des prothésistes, mais aussi des praticiens, permettent dès à présent un gain de temps, un gain de matière mais aussi un gain de place assez conséquent. On saute ainsi plusieurs étapes qui étaient autrefois indispensables à la fabrication. » explique enfin Jean-Michel Delannoy de Machines-3D.
Avec des équipements de plus en plus abordables, une qualité toujours plus précise et une prise en main simplifiée à son paroxysme, il n’a jamais été aussi facile pour les acteurs du dentaire de s’équiper avec des scanners 3D de dernière génération. À la clé, c’est toute la chaîne, du laboratoire au patient en passant par le praticien, qui profite de cette innovation.
Quelle place pourrait avoir les scanners 3D dans le secteur dentaire à l’avenir ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.