Lab 3Dnatives : Test de l’imprimante 3D Volumic STREAM 30 ULTRA
Basé à Nice, le fabricant Volumic s’est spécialisé dans le développement d’imprimantes 3D professionnelles dès 2013, employant désormais une douzaine de personnes. Au fil des années, Volumic s’est fait une place sur le marché avec sa gamme d’imprimantes 3D Made in France dénommée STREAM et collaborant avec des clients aussi prestigieux que SAFRAN, ArianeGroup ou le CNRS.
Parmi les dernières nouveautés du fabricant, on retrouve l’imprimante 3D STREAM 30 ULTRA offrant sur le papier des arguments plutôt convaincants, à savoir une épaisseur de couche minimale de seulement 6 microns sur l’axe Z et une vitesse d’impression de 180mm/s. Après avoir eu l’occasion de tester plusieurs modèles du fabricant français, 3Dnatives a eu la chance de recevoir cette ULTRA, première du nom. Mais alors quelles sont les nouveautés de ce modèle ? Qu’en est-il en termes de performances ? À qui se destine cette machine ? Découvrez ci-dessous notre test complet de la STREAM 30 ULTRA de Volumic.
1. Déballage de la STREAM 30 ULTRA
Le premier ressenti au déballage de la machine vient de sa robustesse. Avec son châssis en aluminium, ses dimensions de 54 x 50 x 48 cm et ses 32kg, l’imprimante laisse présager une grande fiabilité. De même, les patins antidérapants offrent une vrai stabilité sur le plan de travail, rendant la machine quasi-impossible à faire bouger sans la soulever. Comme pour les autres modèles de chez Volumic, on retrouve également de nombreux composants imprimés en 3D aux couleurs de la marque.
En regardant l’imprimante de plus près, on découvre son écran couleur tactile d’une taille généreuse de 5 pouces. Le volume d’impression est lui quasi-identique (à 1 cm près) à celui de la STREAM 30 Pro MK2 à savoir 290 x 200 x 300 mm, ce qui devrait couvrir la plupart des besoins. Côté extrudeur, la ULTRA est équipée d’une seule buse qui peut atteindre les 420°C, ce qui permet d’imprimer la quasi-totalité des matériaux disponibles sur le marché (Volumic annonce environ 50 matériaux compatibles). À noter que la STREAM 30 ULTRA n’est pas encore disponible en version dual à l’inverse des modèles STREAM 20 MK2 et STREAM 30 MK2. Parmi les autres points à noter, l’éclairage LED à l’intérieur ainsi que la présence d’un lecteur de cartes SD.
Les accessoires fournis avec l’imprimante sont relativement nombreux et incluent les câbles d’alimentation et USB, un support de bobine, une bobine de PLA ULTRA de marque Volumic, une notice d’utilisation, l’ensemble des clés nécessaires à la maintenance, une spatule, une bombe d’adhésif 3Dlac, un filament de purge, deux aiguilles et un foret pour déboucher la buse, deux pinces plateau de rechange, une paire de gants, une pince coupante et un scalpel avec lames de rechange, et enfin une carte SD de 8Go avec son lecteur USB.
2. Installation de l’imprimante 3D STREAM ULTRA 30
Le manuel d’utilisation de la STREAM ULTRA, aussi disponible sur le support en ligne ou sur la carte SD fournie, détaille étape par étape (et en français) les procédures de montage des différents accessoires, de mise en route de la machine, mais aussi des conseils pour la préparation du plateau d’impression ou la configuration des fichiers avant impression. On y trouve aussi le mode opératoire pour le changement des buses ou leur nettoyage en cas d’éventuels bouchages, le tout illustré et expliqué pas à pas. On notera que Volumic a encore amélioré son manuel par rapport à ses anciens modèles, un détail qui a son importance quand on compare à la concurrence.
Après avoir retiré les mousses de protection et adhésifs, il vous faudra installer les pilotes de l’imprimante ainsi que le slicer sur votre ordinateur, puis brancher l’alimentation avant d’allumer la machine à l’aide de l’interrupteur situé à l’arrière de a machine. Installez alors le dévidoir latéral ainsi que le capot de protection (vendu en option au prix de 561,60€ TTC), avant de pouvoir charger le filament en lançant l’opération directement depuis l’écran de contrôle. Celui-ci offre une interface très intuitive et permet de démarrer la plupart des opérations classiques.
Bien qu’étalonnée et prête à l’emploi, Volumic conseille toutefois de calibrer à nouveau la Stream ULTRA (principalement à cause du transport), une opération semi-automatique qui se lance également depuis l’écran de contrôle. De manière assez classique, un papier ou une carte de visite sera nécessaire afin de s’assurer de la bonne distance de la buse par rapport au plateau. À noter également l’existence d’une fonction de compensation Z, qui permet sur la première couche d’une impression de corriger instantanément le point zéro sans devoir stopper l’impression.
3. Logiciel
L’imprimante est fournie avec une version de Cura spécialement adaptée et de Repetier, mais il est également possible d’utiliser le logiciel Simplify3D pré-configuré et inclus gracieusement avec l’ULTRA (d’une valeur de 149€ TTC quand même). Concernant Cura, la version personnalisée par Volumic est uniquement disponible sur Windows, les utilisateurs de Mac devront se tourner vers la version classique Mac de Cura en rajoutant manuellement les profils de l’imprimante 3D STREAM ULTRA. En addition, Volumic a eu la bonne idée d’offrir les logiciels Verify3D, pour visionner facilement les STL, et Colorify3D pour mettre facilement en pause l’imprimante afin de changer les couleurs ou les matériaux lors de l’impression.
Pour nos tests, nous avons utilisé le logiciel Cura. L’imprimante n’est par contre pas connectée en WiFi, il faut donc utiliser le câble ou la carte SD. Au niveau de l’imprimante, sur l’écran de contrôle, il est également possible de modifier de nombreux paramètres en cours d’impression et notamment la vitesse.
4. Premières impressions
Pour débuter, nous nous sommes lancés dans une première impression directement après déballage, en ne procédant à aucun réglage. La buse était légèrement trop loin du plateau mais rien de problématique, nous l’avons donc réglée comme expliqué précédemment. Un point intéressant à noter lors de nos impressions vient de la vitesse de montée en température de l’extrudeur : il faut globalement moins d’une minute pour atteindre les 220°C par exemple. Bien que nous ne l’ayons pas poussé dans ses retranchements, la vitesse d’impression est également un des arguments de la ULTRA avec des pointes de vitesse d’impression possibles à 300mm/s en mode brouillon pour des applications de prototypage ultra-rapide.
L’autre qualité confirmée lors des impressions repose sur sa fiabilité, avec à a clef une très bonne répétabilité des prints en terme de qualité, idéal lorsque l’on imprime des séries importantes de pièces. Le détecteur de fin de filament permet également des reprises d’impressions quasi-invisibles dès lors que vous arrivez à la fin de votre bobine en cours d’impression.
Ci-dessous un #3DBenchy ainsi que notre classique test de torture qui permettent de se rendre compte de la qualité d’impression ainsi que de la précision de la machine. Ces pièces ont été imprimées avec le filament Volumic Ultra fourni pour le test mais nous avons également imprimé des pièces avec du filament « cuivre » de la marque Francofil et l’impression s’est tout aussi bien déroulée. À noter qu’à la fin de l’impression, un récapitulatif s’affiche avec notamment le temps d’impression réel ainsi que la quantité d’électricité consommée.
Retrouvez l’ensemble de nos tests d’imprimantes 3D au sein du Lab 3Dnatives
Conclusion
- Contenu de l'imprimante 3D 9/10
- Logiciel 8.5/10
- Qualité d'impression 9/10
- Prise en main 9/10
Points positifs:
– Qualité d’impression
– Vitesse d’impression
– Composants industriels de série
Points négatifs:
– Prix
– Absence de connectivité Wifi
– Cura de Volumic pour PC uniquement
Proposée au prix de 5988€ TTC, la Volumic STREAM 30 ULTRA n’est clairement pas à la portée de tout le monde, et s’adressera principalement aux professionnels. Cependant pour ce prix, vous aurez à disposition une machine française complète équipée de composants industriels de série, assurant une réelle fiabilité au cours du temps. Comme toujours chez Volumic, de nombreuses pièces de l’imprimante sont imprimées en 3D, un parti pris qui vise à démontrer la qualité d’impression de l’ULTRA, capable de concurrencer des pièces injectés ou usinées.
Les reproches hardware seront à retrouver du côté de la connectivité avec l’absence de WiFi, qui obligera à avoir recours systématiquement à la carte SD ou au câble fourni. On regrettera également la version Volumic du slicer Cura uniquement disponible pour PC. En conclusion, la Stream 30 ULTRA reste dans la ligne directrice du fabricant, à savoir des machines FDM professionnelles capables de produire des pièces d’une très bonne finition, mais qui propose toutefois avec ce nouveau modèle une machine plus rapide et plus précise associée à une température d’extrusion encore plus élevée, élargissant davantage le spectre de matériaux compatibles. Pour en savoir plus sur l’imprimante 3D Stream 30 ULTRA, rendez-vous sur le site de Volumic ICI.
Je souhaite apporter mon retour d’expérience sur les services périphériques à la vente des imprimantes Volumic et notamment, la prestation ‘quick start’, une formation d’une heure sur tout sujet a propos de la machine.
La disponibilité et l’organisation des personnes en charge de ce service, vendu 150€ ! n’est clairement pas à la hauteur, faute d’honorer votre rdv et/ou de ne pas être en mesure de vous en proposer un dans un délai raisonnable, et vous vous retrouverez à vous débrouiller tout seul par d’autre biais (forum, video youtube, …) et n’aurez plus besoin d’eux. Ne prenez donc pas cette prestation et vous aurez meilleurs temps de dépenser ces 150 € en achat de filaments ou autres pièces détachées.