Ford, premier utilisateur des nouvelles machines de Desktop Metal
Pionnier et leader de la fabrication additive dans le domaine automobile, Ford ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. La firme américaine a confirmé avoir déjà commandé la P-1, la dernière imprimante 3D de Desktop Metal, et sera l’un des premiers utilisateurs de la machine. Reconnu pour son savoir-faire dans le domaine de la fabrication additive métallique, Desktop Metal a d’ailleurs récemment réalisé une entrée en bourse remarquée dans le cadre d’un regroupement d’entreprises avec Trine Acquisition Corp.
Avec deux nouvelles machines prévues pour 2021, la P-1 et la P-50, l’entreprise basée dans le Massachusetts continue son incroyable croissance. Ces deux imprimantes 3D utiliseront la technologie SPJ (Single Pass Jetting), bientôt brevetée par le fabricant américain. Ce procédé consiste à déposer et à compresser une fine couche de poudre métallique avant de lier les différents éléments, le tout en une poignée de secondes. Alors que certains doutent de la fonctionnalité de cette technologie, Ford semble confiant. Cynthia Flanigan, directrice de la recherche et de la technologie automobile, se félicite : “Ford est active dans l’impression 3D depuis 1988 avec l’acquisition du troisième système de stéréolithographie (SLA) disponible dans le commerce ; nous sommes très heureux d’être les premiers à adopter la P-1.”
Un processus plus rapide et de nouveaux matériaux ?
Destinée à familiariser les utilisateurs à la technologie SPJ en vue de l’arrivée de la P-50, future machine phare de Desktop Metal, la P-1 est disponible sur commande. A l’aide d’un procédé de jet de liant, la P-1 imprime chaque couche en moins de trois secondes. Dotée d’une résolution de 1200 dpi et d’un système de tête d’impression pouvant utiliser une grande variété de matériaux, la machine semble faire forte impression. Une innovation de taille, que Ford a hâte d’essayer : “Nous espérons que ce nouveau système sera un outil important dans le développement de notre futur processus avancé et de la mise en œuvre d’alliages, permettant à nos chercheurs d’étudier des possibilités de production supplémentaires de grenaillage de liants métalliques”, explique Cynthia Flanigan. En expérimentant de nouveaux matériaux sur la P-1, Ford pourrait alors mettre au point de nouvelles pièces pour la production de masse, prévue sur la machine P-50.
En attendant la P-50
Disponible sur la marché lors du second semestre de 2021, la P-50 se fait attendre. «Nous savons que les entreprises industrielles du monde entier sont impatientes de commencer à travailler avec le système de production P-50 et de bénéficier du moyen le plus rapide et le plus rentable pour fabriquer à l’échelle des pièces métalliques de tous niveaux de complexité», confie Ric Fulop, CEO et cofondateur de Desktop Metal, conscient de l’engouement qui entoure l’arrivée de sa future machine. D’après le fabricant, la P-50 inclura une impression bi-directionnelle qui permettra d’atteindre une vitesse 100 fois supérieure à celle des imprimantes 3D DMLS.
En attendant la commercialisation de cette future imprimante 3D, les utilisateurs de fabrication additive pourront donc s’exercer à la technologie SPJ sur la P-1. Ric Fulop conclut : “De nombreuses entreprises et institutions de recherche sont intéressées par l’exploitation de l’économie et de la qualité de la technologie SPJ pour la production en série de moyens volumes, ce qui fait de la P-1 une solution idéale et un excellent tremplin pour une large adoption de la technologie et de l’imprimante phare P-50 de Desktop Metal.«
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