Un premier implant de clavicule imprimé en 3D avec du PEEK
Une équipe de médecins de l’hôpital de l’Université de Médecine de Kunming en Chine a réussi à implanter avec succès la première clavicule imprimée en 3D avec du PEEK, en collaboration avec la société IEMAI 3D. Une étape significative pour le secteur médical qui utilise de plus en plus les matériaux thermoplastiques hautes performances.
Depuis quelques temps, nous parlons beaucoup de matériaux comme le PEEK ou l’ULTEM qui font partie de la famille des thermoplastiques hautes températures, présentant des caractéristiques mécaniques intéressantes pour l’industrie. Principalement utilisés sur des machines à dépôt de matière fondue, ils sont plus accessibles que certains métaux et surtout moins cher alors même qu’ils ont une résistance similaire.
Les implants imprimés en 3D ne sont pas une nouveauté dans l’industrie ; la plus vieille prothèse de hanche imprimée en 3D a été implantée il y a 10 ans chez un patient qui se porte bien aujourd’hui. On se souvient aussi de cette genouillère imprimée en 3D à partir de PEEK par la société INTAMSYS, un dispositif médical plus résistant comparé à des prothèses fabriquées à partir de plastique plus traditionnel. De plus, le PEEK garantirait une récupération plus rapide et une meilleure acceptation de l’implant par le patient.
Le processus d’implantation de la clavicule imprimée en 3D
Les médecins de l’hôpital de Kunming ont choisi le PEEK pour être implanté chez un patient, après plusieurs tests et différentes conceptions des médecins et ingénieurs jusqu’à ce qu’ils atteignent le bon modèle de clavicule imprimé en 3D implantable.
Le patient avait des besoins très spécifiques, cause qui a motivé les médecins à passer par la fabrication additive pour concevoir la prothèse en PEEK. Atteint d’un cancer avancé, il ne pouvait pas recevoir un implant en métal car cela aurait affecté son traitement ultérieur par chimiothérapie. La clavicule a été réalisée sur l’imprimante 3D MAGIC-HT-M de la société asiatique IEMAI 3D, spécialisée dans les imprimantes 3D PEEK, et arrivée en Europe il y a quelques semaines.
En supprimant le métal à l’intérieur de la prothèse 3D, un plus grand nombre de patients pourra subir une implantation en toute sécurité, sans que cela n’affecte leurs futurs traitements. Ce cas d’application montre également les opportunités offertes par les matériaux thermoplastiques et les machines capables de les imprimer.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site officiel d’IEMAI 3D ICI.
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