Sandvik imagine une première guitare imprimée en 3D incassable
L’entreprise Sandvik, experte en fabrication additive métallique, a développé une guitare imprimée en 3D assez originale : elle serait en effet incassable, qu’importe la force utilisée par le musicien qui cherche à la fracasser contre le sol. Le cassage de guitares, qui a commencé à apparaître sur scène dans les années 1960, fait partie intégrante du show des artistes, est une image emblématique du rock & roll et produit toujours son effet de surprise. Alors imaginez une guitare qui ne peut pas se casser malgré toute l’énergie employée : l’effet de surprise en serait encore plus grand ! C’est l’idée derrière le projet de Sandvik qui a eu recours à la fabrication additive pour concevoir une première guitare incassable.
L’impression 3D et la musique s’accordent bien : les nouvelles technologies sont aujourd’hui employées dans la conception d’instruments originaux, repoussant toutes limites en termes de design, mais aussi pour créer des enceintes plus performantes et des accessoires en tout genre. Alors qu’on vous avait déjà présenté quelques guitares imprimées en 3D, on se devait de parler de celle de Sandvik qui a employé l’impression 3D métal pour concevoir son nouvel instrument incassable.
La guitare incassable imprimée en 3D a été imaginée par le guitariste suédois Yngwie Malmsteen et portée ensuite par Henrik Loikkanen, développeur de processus d’usinage chez Sandvik Coromant, qui joue également de la guitare. Il précise : “Nous avons dû concevoir une guitare incassable en imaginant toutes les manières possibles de la casser une guitare. Le défi technique résidait dans cette articulation critique entre le manche et la caisse qui craque généralement sur une guitare.” Pour palier ce problème, les ingénieurs de Sandvik expliquent qu’ils ont éliminé cette articulation : le manche et les frettes de la guitare ont été fraisés ensemble à partir de barres pleines en acier inoxydable recyclé. Les deux parties s’étendaient alors dans une sorte de noeud rectangulaire, pénétrant profondément la caisse de la guitare.
Un processus de fabrication qui a demandé aux ingénieurs de nombreuses vérifications : ils devaient en effet s’assurer que le manche et les frettes ne se casseraient pas au moment de l’impact – l’équipe précise que ce type de composants longs et élancés sont plus sensibles aux distorsions. Elle aurait donc utilisé un logiciel de simulation avancé pour bien comprendre numériquement le processus de fabrication et s’assurer de sa réussite.
Le recours à l’impression 3D
Le deuxième défi consistait à la création de la caisse de la guitare : celle-ci devait être très solide tout en restant suffisamment légère. Sandvik a donc eu recours à la fabrication additive métal, notamment à la technologie de fusion sur lit de poudre, pour concevoir la caisse à partir d’une poudre de titane. Amélie Norrby, ingénieur fabrication additive chez Sandvik, explique : “La fabrication additive nous permet de créer des composants plus légers, plus résistants et plus flexibles avec des structures internes qu’il serait impossible d’usiner traditionnellement. Et c’est plus durable, car vous n’utilisez que le matériau dont vous avez besoin ce qui minimise les déchets.”
Une fois ces deux parties critiques fabriquées et assemblées, le guitariste Yngwie Malmsteen a pu la tester lors d’un concert en Floride. Après de nombreuses tentatives, le musicien n’a pas pu casser la guitare ! Il a même déclaré : “Cette guitare est une bête ! Le résultat est incroyable. J’ai tout donné, mais c’était impossible à fracasser.” Vous pouvez retrouver plus d’informations ICI et voir une partie du concert de Yngwie dans la vidéo ci-dessous :
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