Le Deglumed est un projet qui surgit dans le but d’avancer vers une médecine personnalisée. Grâce à l’utilisation de diverses technologies, dont l’impression 3D, l’objectif est de créer des médicaments qui s’adaptent aux besoins de chaque patient. Cette initiative pourrait faciliter la prise de médicaments pour les personnes ayant des difficultés à avaler. Financé par l’Institut Valencien de Compétitivité des Entreprises (IVACE), le projet voit la participation d’Aimplas (Institut Technologique du Plastique), de NUTRISPAIN, d’IT3D et du laboratoire Centrum Spécialités Pharmaceutiques. Cette union d’expériences permettra le développement de médicaments personnalisés pour ce type de pathologies et d’autres similaires.
Aujourd’hui, plus de deux millions de personnes souffrent de dysphagie en France. Ce trouble se manifeste par un blocage qui empêche la descente de certains aliments, et parfois même de liquides, dans l’œsophage. En Europe, ce chiffre s’élève à 30 millions. Chez les patients qui en souffrent, le corps a besoin de plus d’efforts et de temps pour déplacer les aliments de la bouche à l’estomac. En plus de ces données, des études ont également été publiées soulignant qu’une personne sur quatre de plus de 70 ans souffre d’un certain degré de dysphagie. Cette affection touche également les patients atteints de pathologies neurodégénératives, comme Alzheimer ou Parkinson, où la prise de médicaments est parfois un peu difficile. Mais quel rôle jouent les nouvelles technologies dans ce domaine ? Comment la fabrication additive est-elle utilisée dans le projet ?
De nombreux médicaments sont désormais disponibles sous forme orale solide et sont difficiles à avaler pour certains patients. Le goût est également un facteur important lors de l’ingestion d’un médicament, ce qui peut entraîner un rejet et une expulsion s’il est détecté au moment de la prise. Afin de faire progresser la médecine personnalisée, ils ont concentré leurs efforts sur la conception de médicaments et de nutraceutiques faciles à prendre. Pour ce faire, ils ont combiné l’utilisation de diverses technologies. La première est l’extrusion dite « hot melt » qui, dans le domaine pharmaceutique, est utilisée pour mélanger des molécules médicamenteuses avec des polymères bioactifs.
Grâce à la méthode d’extrusion à chaud, des formules complexes ont pu être développées pour obtenir un film orodispersible, un petit rectangle très fin qui fond dans la bouche, en une seule étape. De plus, un filament serait obtenu qui pourrait ensuite être utilisé pour l’impression 3D FDM. En ce sens, la fabrication additive de granulés pourrait également être utilisée pour l’impression directe avec des imprimantes adaptées pour travailler avec ce système. Concernant l’engagement envers l’impression 3D, Raquel Llorens, chercheuse principale du projet, commente :« Cette technologie économise de l’énergie et permet une plus grande reproductibilité et bio-disponibilité du médicament. De même, l’impression 3D se distingue par ses avantages tels que la personnalisation, l’impression de structures complexes combinant différents matériaux, l’économie de matière, la polyvalence ou la production de séries courtes à des coûts abordables, entre autres » .
Avec cette combinaison de technologies, Deglumed espère relever les défis des médicaments difficiles à avaler pour traiter un grand nombre de patients. Le projet est financé par l’IVACE à travers les fonds FEDER de l’Union Européenne. Ces subventions sont destinées aux centres technologiques de la Communauté valencienne pour le développement de projets de R&D. Vous pouvez trouver plus d’informations sur le site web du projet, ICI.
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