La fabrication additive est en constante évolution dans tous les domaines. Cette année, nous avons assisté à des développements passionnants dans les domaines de l’impression 3D métal, de la bio-impression et de l’impression multi-matériaux, ainsi qu’à des concepts intéressants pour une plus grande durabilité. Mais ce n’est pas tout ! Chaque mois de 2023, nous interviewons différentes startups innovantes qui nous ont impressionnés par leur approche et leur utilisation de l’impression 3D. Cette fois-ci, il est temps de choisir la meilleure startup de l’année. Les votes sont désormais fermés : merci pour votre aide !
La société française POOLP a été créée par deux étudiants de l’ENPC (École Nationale des Ponts et Chaussées) qui souhaitaient étendre le potentiel de la fabrication additive à l’art et à l’architecture. Après avoir expérimenté une multitude de matériaux recyclés ou biosourcés, ils ont développé leur propre solution pour les rendre compatibles avec l’impression 3D. C’est ainsi qu’est née la micro-usine urbaine, un outil de production capable de valoriser les déchets plastiques locaux et de les transformer en matériaux pour la fabrication additive. Le système d’impression 3D est basé sur un procédé FGM (Fused Granulate Modeling) de grand format, qui utilise des granulés de plastique au lieu de filaments pour créer toutes sortes de pièces tridimensionnelles. Avec ce système de fabrication, l’équipe de POOLP cherche à promouvoir l’économie circulaire, une philosophie alternative de production et de consommation. Vous trouverez plus d’informations sur cette startup dans l’interview que nous avons réalisée avec l’équipe.
Née d’un projet de l’Università Politecnica delle Marche, Spherecube est une startup innovante qui vise à rendre l’impression 3D de matériaux composites plus durable. Le système de polymérisation thermique par laser, développé par son équipe, est capable de créer des produits composites de haute performance de manière automatique et sans contraintes géométriques. Plus précisément, la technologie de Spherecube repose sur l’extrusion de deux matières premières dans des états physiques différents. D’une part, la matrice polymère thermodurcissable (à l’état de fluide visqueux) et, d’autre part, le matériau de renforcement (sous forme de fibres). La tête d’impression a ainsi été conçue pour mélanger efficacement la matrice et le renfort, afin d’obtenir une parfaite adhérence des deux au cours du processus de fabrication. Avec cette technologie, la startup vise des industries telles que l’aérospatiale, le biomédical, le sport et la marine. Pour en savoir plus sur Spherecube, lisez cette interview.
Dans le domaine de l’impression 3D résine, deux technologies se distinguent : SLA et DLP. La première est précise mais lente, tandis que la seconde est beaucoup plus rapide, mais présente des limites importantes en termes de qualité de surface. La startup américaine Axtra3D a trouvé une solution à ce problème. La technologie HPS (Hybrid PhotoSynthesis) développée par l’entreprise combine les deux méthodes pour garantir des pièces de haute résolution dans un processus beaucoup plus rapide que la stéréolithographie. Concrètement, ses machines intègrent un système qui génère une image du projecteur (DLP) et du faisceau laser à balayage (SLA) simultanément, avec la même longueur d’onde dans un véritable système coaxial. Cette méthode de fabrication additive est donc idéale pour des applications dans un grand nombre d’industries, notamment l’automobile, l’aérospatiale, le prototypage, les soins de santé, la dentisterie et bien d’autres encore. Pour en savoir plus sur la technologie HPS et les projets de l’entreprise, cliquez ici.
La startup belge Diabatix a été créée dans le but d’aider les entreprises à concevoir leurs produits de manière à ce qu’ils soient correctement refroidis. À cette fin, elle a développé ColdStream, une plateforme basée sur le cloud qui permet l’utilisation d’outils de conception générative pour assurer un meilleur refroidissement des pièces imprimées en 3D. De l’analyse thermique à la conception thermique, la plateforme s’appuie sur des méthodes de simulation de pointe sans nécessiter de logiciel ou de matériel supplémentaire. En outre, la solution développée par Diabatix a ceci de très intéressant qu’elle s’adapte à la méthode de fabrication qui sera utilisée ultérieurement. En d’autres termes, avant de commencer le processus de conception, l’utilisateur sélectionne la technique de fabrication de son choix, et le logiciel optimise automatiquement la conception dans les limites de la technique choisie. Pour en savoir plus sur l’entreprise et la plateforme ColdStream, lisez l’interview complète ici.
La dysphagie est une affection médicale qui entraîne des difficultés de déglutition chez de nombreux patients. Le corps a alors besoin de plus de temps et d’efforts pour faire passer les aliments ou les liquides de la bouche à l’estomac. Afin de faciliter cette activité, la société néerlandaise Gastronology s’est tournée vers l’impression alimentaire. Elle a notamment mis au point une solution de fabrication additive qui permet de présenter les aliments sous leur forme originale, à partir de purée fraîche, avec leur odeur naturelle et dans leur forme originale. Les produits de Gastronology peuvent également être trouvés congelés et emballés. Cela nécessite un processus en cinq étapes : production de purée, impression alimentaire en 3D, surgélation, emballage et stockage en congélation. Grâce à cette technologie, l’entreprise est en mesure de transformer les repas en un moment de plaisir, remplaçant les options fades et mixtes qui existent actuellement pour les patients atteints de cette maladie. Pour en savoir plus, cliquez ici.
L’adoption de logiciels pour la gestion du flux de travail dans la fabrication additive est une tendance croissante dans l’industrie. 3D Spark est l’une des entreprises qui développent de telles solutions. Basée à Hambourg, cette startup a pour objectif d’aider les entreprises à trouver des moyens de réduire les coûts et les délais tout en diminuant les émissions de CO2 dans la production. La plateforme de 3D Spark leur permet de bénéficier d’une évaluation automatique des pièces imprimées en 3D et d’identifier le processus de développement optimal pour leurs produits. Pour ce faire, elle compare l’impression 3D à une grande variété de processus de fabrication, fournissant ainsi une base transparente et indépendante pour les décisions de fabrication. Les entreprises industrielles pourront ainsi opter pour une production plus efficace, plus durable et plus résistante aux crises. Pour en savoir plus sur le logiciel de 3D Spark et ses avantages pour l’industrie manufacturière, consultez l’interview de l’équipe ici.
La startup italienne OneBra a détecté un problème qui touche de nombreuses femmes. Celles qui ont subi une mastectomie souffrent souvent de seins asymétriques. OneBra entend bien y remédier grâce à des bonnets de soutien-gorge personnalisés imprimés en 3D. L’objectif est d’aider les femmes à améliorer leur image de soi et leur qualité de vie. Un scan 3D du sein peut être créé sur le site web en suivant des instructions vidéo simples. L’équipe OneBra utilise ensuite ce scan pour créer un bonnet de soutien-gorge personnalisé. L’équipe utilise une combinaison de technologies MJF et FDM. Le bonnet, fabriqué en TPU/TPE, est recouvert d’un matériau adapté au contact avec la peau et expédié directement à la cliente. L’impression 3D permet à OneBra de produire des bonnets personnalisés avec le moins de déchets possible et avec une grande précision. La startup souhaite également proposer des bonnets pour les soutiens-gorge de sport et les maillots de bain. Pour plus d’informations sur OneBra, lisez l’interview complète ici.
HETEROMERGE a vu le jour à l’université de Dresde dans le but de créer une tête de fabrication multi-matériaux pour une micro-impression 3D plus efficace. Au cours de ses travaux de recherche, l’équipe de HETEROMERGE a été confrontée à plusieurs défis dans le domaine de l’impression 3D à micro- et nano-échelle. Tout d’abord, il y a plus de limitations dans cette gamme sub-millimétrique et, plus important encore, il était difficile de traiter plusieurs matériaux en tirant parti de la technologie 2PP. La tête multi-matériaux brevetée est conçue pour contrer ce problème en permettant un réalignement parfait après un changement de matériau automatisé. Cette technologie ouvre des champs d’application intéressants dans les domaines de la micro-optique, de la photonique, du développement de dispositifs médicaux ainsi que de l’ingénierie tissulaire et de la bio-impression. Pour en savoir plus sur HETEROMERGE, lisez cette interview.
Fondée en 2018, Carcinotech est l’une des startups 3D les plus en vue de 2023. Elle est spécialisée dans la production de tumeurs imprimées en 3D pour la recherche sur le cancer. L’équipe utilise la bio-impression 3D pour créer des tumeurs vivantes à partir de biopsies, de cellules primaires, de cellules immunitaires et de cellules souches cancéreuses provenant de patients. Après fabrication, les tumeurs se développent et sont prêtes à être testées en l’espace d’une semaine. Cela permet un dépistage rapide, précis et éthique des médicaments, puisque les résultats sont disponibles 14 jours après le test. Avec son approche, Carcinotech vise à permettre à des millions de patients atteints de cancer d’accéder à des thérapies innovantes. C’est la seule entreprise qui utilise l’impression 3D pour produire des tumeurs vivantes afin d’obtenir des données représentatives et significatives. Le fondateur de Carcinotech a partagé avec nous de nombreuses informations intéressantes lors d’une longue interview, que vous pouvez retrouver ici.
Balena s’attaque à l’un des plus grands problèmes de l’industrie de la mode : l’allongement de la durée de vie des produits. Environ 60 % des vêtements actuels sont fabriqués en plastique, qui est rarement recyclé et finit à la poubelle. Afin de créer une mode durable pour l’avenir, l’entreprise israélienne développe des matériaux thermoplastiques compostables et biodégradables pour cette industrie. Le matériau BioCir peut être utilisé pour le moulage par injection ou l’impression 3D et recyclé à la fin de sa vie utile. Balena vise ainsi à créer un modèle circulaire pour les biens de consommation. Vous voulez en savoir plus sur l’entreprise ? Lisez l’interview complète ici.
L’impression en 3D d’organes, de muscles et de tissus est l’un des principaux objectifs de la médecine du futur. La bio-impression concerne non seulement la science mais aussi l’industrie. Actuellement, les principaux défis résident dans la normalisation, la réglementation et les différentes exigences en matière de matériaux. Chaque technologie d’impression nécessite un matériau différent pour pouvoir la traiter efficacement. La startup belge BIO INX s’est spécialisée dans le développement de bio-encres pour les différentes technologies de bio-impression 3D. Ces encres sont conçues pour imiter le plus fidèlement possible les tissus naturels sans avoir recours à l’expérimentation animale. BIO INX souhaite façonner activement le domaine de la biofabrication et contribuer à la recherche sur les tissus et organes imprimés en 3D. Découvrez les motivations et l’approche de BIO INX dans cette interview.
Craft Health, une startup pharmaceutique basée à Singapour, veut s’attaquer au problème de la polypharmacie et utilise l’impression 3D comme alliée. La polypharmacie, c’est-à-dire la prise d’un trop grand nombre de médicaments, entraîne souvent des interactions et donc des désagréments pour les patients. Grâce à l’impression 3D, Craft Health peut combiner plusieurs principes actifs dans un seul comprimé pour créer un médicament personnalisé. Il est également possible d’influer sur le dosage, la forme, la couleur et le goût. La libération du médicament peut être immédiate, soutenue ou retardée. Craft Health espère que son approche aidera les gens à prendre leurs médicaments et ouvrira la voie à de nouvelles options thérapeutiques. Vous pouvez lire l’intégralité de l’interview ici.
Avez-vous voté pour votre startup 3D 2023 ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !
Imaginées par des fabricants historiques ou des acteurs en devenir, il est toujours aussi intéressant…
Dans le secteur de la pâtisserie, et plus spécifiquement de la chocolaterie, la fabrication additive…
L'un des avantages de la fabrication additive le plus connu et apprécié par diverses industries…
Comme chaque année en cete période, Wohlers Associates, soutenu par ASTM International, a publié son…
Se lancer dans l'impression 3D peut être une vraie aventure ! Les technologies sont variées,…
Le Groupe Renault et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) ont…
Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.