Quelles sont les imprimantes 3D DED disponibles sur le marché ?
Le dépôt de matière sous énergie concentrée (plus connu sous son acronyme DED) est un procédé d’impression 3D métal qui consiste à déposer un matériau couche par couche (une poudre ou un fil métallique), fondu par une source d’énergie focalisée. Celle-ci peut être un laser, un faisceau d’électron ou du plasma. L’un des principaux avantages de ce procédé de fabrication additive est qu’il permet de réparer des pièces déjà existantes puisque les machines peuvent venir déposer la matière directement sur un objet. Ces solutions sont le plus souvent équipées d’un bras robotisé à plusieurs axes et d’une buse. Elles seront donc idéales également pour fabriquer de plus grandes pièces. On vous propose aujourd’hui de revenir sur les imprimantes 3D DED du marché, quelle que soit la source d’énergie utilisée. Elles sont triées par ordre alphabétique, selon le nom de leur fabricant.
Addilan et ses imprimantes 3D WAAM
Addilan est une entreprise basque spécialisée dans la fabrication additive métallique. Ses machines utilisent la technologie d’impression 3D WAAM et sont conçues pour offrir une production moyenne et grande. Le fabricant espagnol propose deux solutions différentes en termes de volume d’impression, la P1200-4x et la 1000-5X, toutes deux équipées d’une chambre fermée et inerte avec un système spécial de chargement et de déchargement pour garantir la qualité des pièces pendant le processus de production. Les machines offrent une production hybride, incorporant la fabrication CNC pour la finition de surface des pièces. En termes de matériaux, les imprimantes 3D peuvent traiter l’acier, les alliages de titane, les superalliages et les alliages d’aluminium. Elles offrent un calibrage automatique, un plateau chauffé et une vitesse de dépôt pouvant atteindre 6 kg/heure.
AddUp et son imprimante 3D DED Magic 800
La Magic 800 est le produit phare de la gamme de machines DED d’AddUp. L’imprimante 3D a été développée par BeAM, mais ce dernier appartient désormais au fabricant français. L’entreprise propose plusieurs modèles, la Modulo 250 ou encore la Modulo 400. Cependant, la Magic 800 offre le plus grand volume d’impression de la gamme avec des dimensions maximales de 1200 x 800 x 800 mm. Bien évidemment, la machine utilise la technologie de dépôt de matière sous énergie concentrée. Avec son laser de 2kW et ses deux têtes d’impression, l’imprimante 3D industrielle d’Addup permet de répondre à des applications très exigeantes, notamment dans le secteur de l’aéronautique. Elle a aussi été conçue pour faciliter son utilisation. En effet, l’usager peut changer de buse pendant le processus de fabrication en quelques secondes. Cette opération peut ainsi offrir davantage de précision, un détail clé pour cette technologie. Enfin, la Magic 800 est équipée d’un dispositif à base d’argon pour rendre l’enceinte de l’imprimante 3D inerte. Cela permet alors de travailler avec des poudres réactives et de produire des pièces en titane ou en aluminium.
DMG MORI – LASERTEC 6600 DED hybride
DMG MORI est une entreprise allemande qui propose une imprimante DED, la LASERTEC 6600. Comme la plupart des solutions machines pour cette technologie, cette imprimante 3D est adaptée à la fabrication de grandes pièces pour l’industrie aérospatiale, mais aussi pour l’industrie énergétique. La particularité de cette machine est qu’il s’agit d’une hybride, ce qui signifie que la fabrication additive est combinée avec la fabrication soustractive. Dans ce contexte, la taille maximale de la pièce est de Φ1 010 mm × 3 702 mm.
Evobeam et la WiLaVAM
Le fabricant allemand Evobeam propose la WiLaVAM avec laser et une alimentation en fil. L’imprimante est équipée d’une chambre à vide qui permet d’utiliser les métaux réfractaires et les superalliages. De plus, un système de guidage de fil à commande numérique est intégré dans la machine. La solution d’Evobeam est parfaitement adaptée à la production de pièces de taille moyenne et garantit un taux d’assemblage plus élevé grâce à la dépose basée sur le fil. Le fabricant promet aussi une nette réduction du temps de processus. Evobeam, dont le siège se trouve en Rhénanie-Palatinat, se concentre sur les techniques de fabrication additive et de soudage par faisceau d’électrons et par laser et propose donc d’autres machines, comme par exemple l’Evobeam CUBE et l’Evobeam CELL.
Gefertec et ses imprimantes 3D DED Arc605 et Arc603
Avec sa gamme de machines Arc, l’entreprise allemande Gefertec propose la 605 et la 603. Dans ce cas, le dernier chiffre indique le nombre d’axes pour l’usinage. Les axes de déplacement permettent une certaine flexibilité et autorisent ainsi la production de pièces qualitatives. Alors que l’ARC 603 peut produire des pièces métalliques jusqu’à 3,0 m3 avec une masse maximale de 3 000 kg, l’ARC 605 produit des pièces jusqu’à 0,8 m3 avec une masse maximale de 500 kg. Outre la convivialité et la facilité d’utilisation des machines dans les processus de production existants, le fabricant vante les caractéristiques spéciales de la série. Ainsi, elle dispose entre autres d’un plateau avec refroidissement actif, d’un boîtier insonorisé et de la possibilité de surveiller le processus au moyen d’une caméra.
FormAlloy et la X5 Series
FormAlloy est une entreprise américaine spécialisée dans les solutions d’impression 3D métal. Elle propose du matériel spécialisé pour le revêtement et la réparation, qui peut être intégré aux lignes de production existantes. Sa X5 Series est une imprimante DED offrant un volume d’impression de 250 x 250 x 300 mm et conçue pour résister aux collisions potentielles, minimiser la maintenance et réduire les temps d’arrêt. Le chargeur de développement d’alliages ADF de FormAlloy permet de déposer rapidement jusqu’à 16 alliages différents. De plus, la conception modulaire permet des configurations illimitées avec un changement de poudre facile en seulement 5 minutes. Les systèmes de dépôt par énergie focalisée de la série X5 de FormAlloy sont dotés d’un contrôle en boucle fermée, de lasers à longueur d’onde variable et de chargeurs de poudre pour les structures bimétalliques.
InssTek et la MX-Fab
La MX-Fab d’InssTek dispose de 5 axes et de la technologie Direct Metal Tooling (DMT), brevetée par le fabricant. Munies de deux caméras, les imprimantes de la gamme MX d’InssTek sont capables d’analyser et de surveiller en temps réel la hauteur du plateau d’impression. Ainsi, elles permettent la mesure et le contrôle de l’épaisseur de chaque couche. La MX-Fab est une imprimante 3D DED tout-en-un, qui inclut un laser, un système de refroidissement, un purificateur d’air et une pompe à vide. Le réservoir d’alimentation en poudre, indépendant, permet d’assurer une alimentation en poudre précise et constante. À noter que les clients peuvent faire personnaliser leur imprimante par le fabricant.
Meltio et son imprimante 3D DED M450
Meltio est un fabricant espagnol d’imprimantes 3D métal qui a baptisé son procédé LMD. Cette technologie permet d’extruder du fil ou de déposer de la poudre métallique, fusionnée par des lasers, sans qu’il soit nécessaire de changer la buse. De plus, la tête abrite entre 3 et 6 lasers, et la buse permet de concentrer l’énergie sur le matériau d’impression spécifique. La M450 est compatible avec différents types de métaux tels que le titane ou l’acier et a un volume d’impression maximal de 200 x 150 x 450 mm. La M450 est parfaite pour les entreprises qui ont besoin d’imprimantes 3D pour la fabrication de métaux. Son prix reflète ses capacités et ses performances, ce qui lui confère un bon rapport qualité-prix.
MX3D et son imprimante 3D DED M1 Metal AM System
La machine M1 Metal AM System du fabricant néerlandais MX3D permet de fabriquer des pièces métalliques de taille moyenne à grande. Le fabricant a développé le logiciel MetalXL, adapté à la technologie WAAM. Le système, avec ses capteurs intégrés, garantit à l’utilisateur un contrôle et une surveillance permanents pendant toute la durée de l’impression. La machine offre également une vitesse plus élevée et peut ainsi produire en moyenne jusqu’à 1-3 kg par heure (voire 5 kg/h pour les pièces plus grandes). Malgré la vitesse élevée, le fabricant promet d’excellentes propriétés des matériaux et une qualité élevée des pièces produites. Des pièces en alliages d’aluminium et de cuivre, par exemple, peuvent donc être produites sans problème avec la machine M1, et ce même à des coûts jusqu’à 50% inférieurs à ceux de l’impression 3D métallique à base de poudre.
Norsk Titanium et sa machine MERKE IV
Norsk Titanium est un acteur majeur de la fabrication additive DED. L’entreprise est connue pour avoir breveté la technologie RPD, autrement dit dépôt de plasma rapide. Comme son nom l’indique, ce procédé utilise du plasma comme source d’énergie. Le fabricant a notamment développé la MERKE IV, une machine de production de 4e génération. L’imprimante 3D est en mesure de créer des pièces de 900 x 600 x 300 mm, avec une épaisseur de couche de 3-4 mm en hauteur et 8-12 mm en longueur. D’après Norsk Titanium, leur solution d’impression 3D permet de déposer 5 à 10 kg de matériaux sur la pièce par heure. En ce qui concerne les métaux compatibles, le fil de titane est utilisé dans la technologie RDP en raison des exigences de l’industrie aérospatiale ou de la défense. Les alliages de nickel, l’acier inoxydable sont aussi applicables avec ce procédé. Tout comme la plupart des imprimantes de cette liste, la MERKE IV a été conçue pour économiser des matériaux, diminuer les temps de fabrication et les coûts. Norsk Titanium affirme également que cette machine offre moins d’usinage, ce qui réduits ainsi les étapes de post-traitement.
Optomec MTS 860
La MTS 860 d’Optomec est le dernier modèle de la gamme de solutions hybrides de l’entreprise américaine. Basée sur les systèmes LENS du fabricant, qui sont équipés d’un laser haute puissance de 3 kW, cette machine permet de réduire les temps de fabrication et de réparation. Parfaite pour les pièces de moyenne et grande taille, l’imprimante offre un espace de travail élargi de 860 x 600 x 610 mm et permet la fabrication additive et soustractive. Construit sur une plate-forme CNC et équipé d’un système de déplacement à trois axes, l’appareil est parfaitement adapté au traitement de l’acier inoxydable, des alliages à base de nickel, du cobalt, du tungstène et d’autres métaux non réactifs. La chambre de classe 1 protège contre tous les dangers du laser et forme ainsi une enceinte fermée. Parmi les autres machines du fabricant, citons la MTS 500, la CS 250, la CS 600, la CS 800, la CS 1500 et les systèmes HC 205 et HC 245.
Prima Additive – Laser Next 214
La société italienne Prima Additive est spécialisée dans les technologies de fabrication additive par fusion sur lit de poudre et par dépôt de matière sous énergie concentrée, et présente une gamme de machines pour ces deux procédés. Pour la technologie DED, l’offre comprend plusieurs solutions, dont la machine de grande taille Laser Next 214, avec un volume d’impression de 4140 x 2100 x 1020 mm, et un kit DED complet, avec une tête d’impression, un laser et un chargeur de poudre. En détail, la solution de Prima Additive propose une tête de dépôt qui se déplace de 3 à 5 axes simultanés, un système CNC à 5 axes, un taux de dépôt de 50 à 70 cm cubes/h au maximum et un laser à fibre de 1 à 6 kW. L’imprimante 3D DED peut être utilisée pour des applications complexes de réparation et de reprise afin de répondre aux besoins de différentes industries.
Relativity Space et sa solution Stargate
L’imprimante 3D Startgate de Relativity Space fait partie des plus grandes machines métalliques au monde et a été utilisée pour la production de la première fusée imprimée en 3D, Terran 1. La dernière technologie d’impression Startgate est l’imprimante Startgate 4th Generation Metal 3D Printer. Celle-ci se déplace horizontalement et alimente plusieurs fils dans une tête d’impression afin d’imprimer des pièces. Grâce à l’impression horizontale, la taille des pièces fabriquées peut atteindre 36 m de long et 7 m de large. Il est également possible de produire des pièces métalliques très complexes et de grande taille à l’aide du logiciel développé par l’entreprise.
Sciaky et sa solution EBAM 300
Sciaky propose sa technologie de fabrication additive par faisceau d’électrons (EBAM). Celle-ci permet la fabrication de pièces métalliques de grande taille. D’après le fabricant, sa solution d’impression 3D EBAM 300 peut créer des structures de 5,8 mètres de longueur et 1,2 mètres de largeur et de hauteur. Les matériaux compatibles avec cette machine sont les métaux soudables, disponibles sous forme de filament. La machine peut ainsi imprimer avec le titane, le tantale, le tungsten, les aciers inoxydables ou encore des alliages à base de nickel. A noter que le procédé EBAM peut également imprimer en 3D des pièces de petites tailles, avec une épaisseur de couche de 1 mm. Sciaky assure que son système peut être utilisé pour de la fabrication de prototypes et de pièces de production, mais aussi pour de la réparation dans des secteurs comme l’aérospatial. Enfin, la technologie du fabricant permettrait de réduire les coûts en éliminant 80 % des déchets de matériaux, tout en diminuant les délais de production de 70 % grâce à sa vitesse de fabrication.
L’imprimante 3D DED GICAM 1500 P/W de Sotimeco
Sotimeco est un acteur français, basé en Nouvelle-Aquitaine. Il propose la GICAM 1500 P/W. Cette machine utilisant la technologie DED, compatible avec le procédé à base de dépôt de poudre et de fil, permet un volume d’impression de 1 500 x 500 x 500 mm. Elle inclut une source laser fibré PRC-C 1000 de 1 kW, un groupe frigorifique puissance 6 kW, un robot Kuka KR16 R1610-2 avec armoire KRC4 et smartPad KCP4. Côté structure, elle dispose d’une cabine de 6 x 2,5 m avec dépoussiérage et filtration intégrés. Sotimeco propose également un logiciel qui comprend le slicer, la FAO, le post-pro et l’analyse de collision RhinoRobot. L’initiation et la formation sont assurées par Sotimeco ainsi que par la société Kinematiq. L’imprimante GICAM 1500 P/W de Sotimeco est personnalisable : la capacité du robot peut être augmentée, la tête poudre remplacée ou complétée par une tête fil, etc.
TruLaser Cell 7040 de Trumpf
Le système TruLaser Cell 7040 de Trumpf est une machine très polyvalente qui peut traiter des composants ou des tubes 2D ou 3D. L’imprimante 3D offre la possibilité de découper, de souder et de déposer des métaux au laser. Elle a une précision de positionnement de 0,08 millimètre et une puissance laser maximale de 2 000 à 6 000 watts. La configuration modulaire de la machine et les réglages individuels permettent de l’adapter aux exigences changeantes des clients et à un environnement de production modifié. En ce qui concerne le logiciel, il charge des données de CAO en 3D via de nombreuses interfaces et peut, si nécessaire, corriger lui-même le traitement laser en 3D. La TruLaser Cell 7040 offre un grand confort d’utilisation et une excellente fiabilité des processus. Elle offre aussi une excellente fiabilité des processus, une grande sécurité et peut être configurée et adaptée en fonction des besoins individuels.
WAAM3D et l’imprimante 3D RoboWAAM
Le fabricant britannique WAAM3D, basé à Milton Keynes, en Angleterre, a mis au point l’imprimante 3D métallique RoboWAAM. Basée sur la technologie Wire Arc Additive Manufacturing (WAAM), la machine est capable de produire des pièces en acier à partir d’un matériau en forme de fil. Elle est équipée de son propre bras robotisé et est capable de créer des pièces d’un volume d’impression maximal de 2000 × 2000 × 2000 mm, ainsi que de réparer des pièces métalliques existantes. Il comprend également le logiciel interne de l’entreprise, composé de quatre programmes : WAAMPlanner, WAAMKeys, WAAMSim et WAAMCtrl. La RoboWAAM est ainsi devenu un système d’impression 3D métallique idéal pour la création de pièces de pointe, capable de traiter pratiquement tous les matériaux métalliques disponibles sous forme de fil.