Un prototype de la roue du rover lunaire de la NASA a été imprimé en 3D avec succès
Le laboratoire national d’Oak Ridge, aux États-Unis, a réussi à imprimer en 3D la roue utilisée par la NASA sur son robot rover lunaire. Cette réalisation démontre l’efficacité et la capacité de la fabrication additive, illustrant ainsi le potentiel de cette technique. Toutefois, l’objectif principal de ce projet consistait à concevoir des pièces spécifiquement adaptées à l’exploration spatiale, ouvrant ainsi la possibilité de créer d’autres composants similaires à l’aide de l’impression 3D. Le laboratoire national d’Oak Ridge s’efforce depuis un certain temps de trouver de nouvelles applications spatiales et aérospatiales pour la nouvelle génération d’imprimantes, et il semble qu’il les ait enfin trouvées.
La mission de la NASA
La NASA prépare depuis un certain temps une opération visant à cartographier le pôle sud de la lune. Pour cette mission, l’agence spatiale a développé un ensemble de roues légères spécialement conçues pour équiper son rover. La cartographie du pôle sud est un élément clé pour déterminer la répartition de l’eau sur la surface lunaire, ce qui permettra d’évaluer la possibilité de collecter suffisamment d’eau pour soutenir la vie humaine sur la lune. Le véhicule choisi pour mener à bien cette mission est le rover, qui sera équipé de ces nouvelles roues spécialement adaptées. Ces roues ont été produites en 3D avec une légère modification par rapport aux modèles originaux.
Le prototype imprimé en 3D
Les roues du prototype imprimé en 3D sont fabriquées à partir d’un alliage de nickel. Elles affichent un diamètre supérieur à 50 cm, ce qui constitue une taille considérable pour une pièce produite en 3D grâce à la technologie DMLS. La fabrication additive a joué un rôle clé dans la création de cette pièce complexe en seulement 40 heures, sans entraîner de coûts supplémentaires ni de complications dans le processus de production. Le seul inconvénient réside dans leur poids, étant donné qu’elles sont 50 % plus lourdes que les roues d’origine. Cependant, si la NASA réussit à démontrer que le prototype imprimé en 3D offre la même robustesse que les roues d’origine, il est possible que la prochaine génération de rovers soit équipée de ces roues.
L’avenir des nouvelles imprimantes utilisées
Selon Peter Wang, le responsable du développement de nouveaux systèmes FDM, l’imprimante utilisée se distingue par sa capacité unique à produire des objets de grande taille tout en effectuant simultanément les différentes étapes d’impression. Cette imprimante spécifique tire parti de la coordination de deux lasers ainsi que d’un plateau d’impression rotatif. Cette combinaison permet d’augmenter considérablement le débit de production tout en utilisant la même puissance laser, ce qui, selon M. Wang, accélère le processus de fabrication de manière impressionnante, à hauteur de 50 %.
La réussite de l’impression des roues du rover a suscité un nouvel intérêt pour l’impression d’autres pièces. Brian Gibson, le chercheur en charge du projet, a souligné : « La fabrication additive offre une grande flexibilité, et avec les matières premières adéquates, il est possible de produire n’importe quelle pièce de rechange nécessaire, que ce soit dans l’espace ou sur Terre. » Cela clarifie la situation en mettant fin aux spéculations selon lesquelles l’entreprise envisageait d’acheminer des imprimantes 3D sur la Lune ou sur Mars, avec la perspective d’utiliser les ressources locales de la planète rouge ou des satellites terrestres pour accomplir des impressions 3D.
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*Crédits photos : Carlos Jones/ORNL, U.S. Dept. of Energy
