Le NIOSH publie des recommandations en matière de sécurité en impression 3D
Les progrès rapides de l’impression 3D ont révolutionné diverses industries, offrant des possibilités sans précédent d’innovation et de développement de produits à des vitesses rapides. Cette technologie a également dépassé les frontières de l’Industrie pour s’implanter dans les écoles, les bibliothèques, les petites entreprises et les foyers. Alors que sa popularité dans ces environnements non industriels ne cesse de croître, il est essentiel d’aborder les problèmes potentiels de santé et de sécurité associés au processus d’impression 3D.
Conscient de ce besoin croissant, l’Institut national pour la sécurité et la santé au travail (NIOSH) a mené une évaluation approfondie des risques pour la santé et la sécurité associés à l’impression 3D dans les lieux de travail non industriels. Leurs conclusions sont compilées dans le rapport d’enquête récemment publié, « Approaches to 3D Printing : A Guide for Makerspace Users, Schools, Libraries, and Small Businesses« , qui vise à fournir aux utilisateurs des informations et des recommandations utiles pour réduire ces risques.
Le rapport met l’accent sur la compréhension des différentes étapes du processus d’impression 3D, chacune présentant ses propres risques potentiels. Des tâches méticuleuses préalables à l’impression, telles que l’entretien et le nettoyage de l’imprimante, aux activités postérieures à l’impression, telles que le retrait des supports d’impression et l’application des finitions, les personnes impliquées dans le processus peuvent être exposées à une variété de matériaux susceptibles de présenter des risques pour la santé.
Comment se présentent les directives de sécurité du NIOSH ?
Un aspect crucial du rapport du NIOSH est l’identification des dangers liés à l’exposition aux matériaux émis pendant le processus d’impression. Les recherches suggèrent que les imprimantes 3D émettent des particules ultrafines et des composés organiques volatils qui peuvent nuire à la santé respiratoire et cardiovasculaire des personnes qui se trouvent à proximité de ces imprimantes pendant de longues périodes. Le rapport souligne l’importance de comprendre les caractéristiques d’émission spécifiques des différents matériaux et technologies d’impression 3D pour gérer efficacement ces risques d’exposition, en spécifiant les dangers pour chaque type d’imprimante.
Outre les émissions, le rapport examine en profondeur d’autres risques générés par l’impression 3D, notamment les solvants, la chaleur, les pièces mobiles, les lasers et le bruit. Pour mieux appréhender les dangers potentiels associés à l’impression 3D dans les environnements non industriels, le rapport du NIOSH souligne la nécessité d’un plan de gestion des risques sur mesure. Ce plan doit être propre à chaque espace de travail, en tenant compte de ses besoins et circonstances spécifiques. Idéalement, selon le NIOSH, il devrait comprendre une approche détaillée de la sécurité de l’impression 3D, couvrant quatre objectifs principaux.
Tout d’abord, l’identification des dangers potentiels, les risques pouvant être identifiés à chaque étape du processus d’impression 3D, depuis la préparation et l’impression jusqu’au post-traitement. Ensuite, le rapport encourage la mise en œuvre de mesures de contrôle pour minimiser ces risques une fois qu’ils sont identifiés. Ensuite, le NIOSH recommande la mise en place de formations, afin de sensibiliser aux risques et d’améliorer les pratiques et les procédures de sécurité. Enfin, la surveillance et l’évaluation régulières de l’efficacité des procédures et des mesures de contrôle mises en œuvre, afin de garantir une sécurité permanente et d’identifier les domaines susceptibles d’être améliorés.
Alors que l’impression 3D continue d’être largement adoptée, le rapport du NIOSH offre une base essentielle pour des mesures de sécurité proactives dans différents secteurs. En identifiant les lacunes en matière de sécurité, le NIOSH a contribué à garantir la sécurité des travailleurs, des entreprises et des consommateurs. Pour lire le rapport, cliquez ici.
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Côté français, à noter le dossier de l’INRS sur les risques liés à la fabrication additive : https://www.inrs.fr/risques/fabrication-additive/ce-qu-il-faut-retenir.html